| | Messages : 55 Date d'inscription : 23/01/2014 | SaphielAnge de l'Espérance  Jeu 2 Avr - 13:50 Je dormais paisiblement, ce matin-là, lorsque quelque chose me frappa mollement au visage. Ou plutôt quelque chose de mou me frappa brusquement au visage. J'eus un cri étranglé, me réveillant immédiatement et me crispant avec crainte. Je n'eus pas le temps de me reprendre avant que la chose ne s'abatte de nouveau sur moi, le tissu se collant à mon visage.
Un oreiller. Je clignai des yeux et relevai le regard vers le visage hilare de mon compagnon de chambre. Il venait donc de me... réveiller en me frappant avec son oreiller... Sérieusement ? Je l'observai avec de grands yeux, ce qui lui fit probablement penser que j'avais besoin d'un troisième coup pour achever de me réveiller, puisqu'il leva son bras.
"Romanieeeeeel !" protestai-je, le voyant aussitôt reculer avec un rire amusé.
Je me redressai dans mon lit, fronçant les sourcils, et attrapai mon propre oreiller pour le lui jeter dessus. N'étant pas très réveillé, je ne visai pas bien et atteignis le mur au lieu du jeune ange qui se trouvait en face de moi, et je lui jetai un regard boudeur. Je n'aurais jamais pensé qu'il ferait aussi facilement ressortir des côtés enfantins de ma personnalité... que je n'avais même pas conscience d'avoir !
Il ramassa le coussin qui l'avait lamentablement manqué et revint vers moi pour me le rendre. La plupart du temps, je ne savais pas si je l'adorais ou s'il m'insupportait... Je récupérai mon oreiller et le posai sur mes genoux, soupirant. Je pensais que nous en resterions là, mais il leva encore une fois son arme pour me la mettre sur le visage, avant de sortir de la chambre en riant, poursuivi par mon cri indigné.
"Quel gamin, celui-là... Heureusement qu'il ne me réveille pas comme ça tous les matins. Mais il ne perd rien pour attendre..." murmurai-je pour moi-même.
Car je n'étais effectivement pas décidé à me laisser faire continuellement... Je me levai pour aller faire ma toilette matinale et m'habiller, me brossant ensuite soigneusement les cheveux. La prochaine fois, ce serait moi qui le surprendrais en lui envoyant mon oreiller dans la figure. J'y étais plus que décidé.
Je n'avais pas remarqué que la porte était ouverte, aussi me retournai-je vivement, en entendant des pas s'approcher. Apercevant quelqu'un, et persuadé qu'il s'agissait de Romaniel qui revenait après avoir fait un tour quelque part, je ne réfléchis pas davantage avant de lancer mon oreiller. Ce ne fut qu'après que je me rendis compte qu'il... s'agissait d'un autre ange.
"O-Oh... Pardon, je... Je suis désolé..." bredouillai-je, en m'empourprant dans les règles de l'art.
Me sentant affreusement mal, j'allai ramasser l'oreiller pour l'envoyer sur mon lit, sans oser relever le regard vers celui que j'avais atteint avec.
"Je suis navré, je ne pensais pas que... Je croyais que c'était... Romaniel, mon compagnon de chambre, qui revenait, c'est... Je vous présente mes excuses, messire..." |
|   | | | Mar 14 Avr - 17:11 D'un pas décidé, je marchais dans les dortoirs. J'avais quelques remarques à faire à l'ange Romaniel, et des plus que sérieuses, sur son comportement ces derniers temps et en général. De toute façon, j'estimais que c'était mon travail, que tous les anges du Paradis se tiennent bien.
Arrivé au niveau de la chambre qu'il partageait avec un certain Saphiel, je fis la moue : la porte était ouverte. Qui laissait sa porte ouverte ainsi ? Je comptais bien faire une remarque là dessus, ne serait-ce que par respect pour les autres : et si personne n'avait envie de voir l'intérieur de leur chambre ?
Je n'eus pas le temps de faire la moindre remarque qu'un oreiller m'arriva en pleine figure, m'arrachant un couinement de surprise. Je ne fis pas un mouvement pour rattraper l'arme, me contentant de baisser les yeux dessus. Puis j'attrapai mes lunettes pour sortir de ma poche un tissus doux et les essuyer, les remettant ensuite sur mon nez. Mes sourcils s'étaient froncés et mon air était un peu plus sévère qu'avant.
Ce n'était même pas Romaniel qui avait fait cela mais son camarade de chambre, à priori, et je fixai l'ange qui récupéra le coussin en étant écarlate. Finalement, je haussai un sourcil à sa manière de s'excuser.
"J'espère bien, que vous n'envoyez pas des coussins comme ça sur n'importe qui... Et quand bien même, les oreillers sont sensés aller dans un lit, pas servir comme... arme."
Je soupirai, plaçant par habitude mes mains derrière mon dos. J'examinai la chambre avec un regard critique, mais me retins de faire tout commentaire : c'était leur chambre, après tout, et non la mienne. Ils n'étaient pas obligés d'être aussi austères que moi.
"Saphiel, ange de l'espérance, c'est bien ça ?"
Je cherchai si j'avais entendu parler de lui ou non, et si c'était en positif ou négatif, mais je n'avais, hélas, pas le souvenir de tous les anges du Paradis. Je le détaillai de haut en bas, notant qu'au moins il était prêt et habillé. Je n'aimais pas les paresseux ni les négligés, je devais bien l'avouer...
"Pourriez-vous m'expliquer en quoi, si ça avait été votre collègue Romaniel qui avait passé cette porte, cela aurait justifié un lancé d'oreiller ? J'accepte vos excuses, mais j'ai du mal à saisir la justification sous-jacente." |
| | | | Messages : 55 Date d'inscription : 23/01/2014 | SaphielAnge de l'Espérance Ven 8 Mai - 9:08 Le regard toujours fixé sur le sol - j'étais bien trop honteux de mon comportement pour avoir envie de regarder l'ange que mon oreiller avait frappé - j'acquiesçai lorsqu'il prononça mon nom. Il ne me semblait pas l'avoir déjà rencontré, mais puisqu'il connaissait mon nom... C'était vraisemblablement un ange important, non ?
"Oui, c'est mon nom... Et vous êtes... ? Je m'excuse, messire, mais je ne crois pas vous reconnaître... Cela ne fait pas longtemps que je suis un Ange," ajoutai-je pour expliquer mon ignorance.
Je ne souhaitais pas le vexer, j'avais déjà fait bien assez de stupidités pour la journée. Décidément, cela m'apprendrait, à me laisser aller à ce genre de jeu stupide avec Romaniel... On ne m'y reprendrait pas une autre fois, c'était certain ! Déjà que je n'aurais jamais dû faire ce genre de choses, même une fois…
J'écarquillai les yeux lorsqu'il se présenta, relevant le regard pour le fixer avec stupéfaction. Je rougis ensuite et baissai le nez en bredouillant quelques excuses encore plus embrouillées et désolées qu'auparavant. La situation pouvait donc bien être encore pire que je ne le pensais quelques secondes auparavant...
L'inspection à laquelle son regard me soumit ne fit qu'augmenter mon malaise, mais je restai immobile, sans chercher à m'y dérober. Je savais reconnaître lorsque j'étais fautif, et je n'avais jamais essayé de fuir mes responsabilités, ni ma punition lorsqu'on m'en donnait une. Je ne savais pas s'il comptait me punir, d'ailleurs...
Par contre, le fait que l'autre ange m'interroge sur l'explication que j'avais donnée à mon lancer d'oreiller me mit mal à l'aise. Je n'avais pas envie d'attirer des ennuis à mon camarade de chambre à cause d'une bêtise dont j'étais seul responsable… Mais je ne pouvais pas mentir, ni refuser de répondre…
"J'ai… conscience que ce n'est pas une réelle justification, Sire Armisaël, mais plutôt une… explication. Romaniel a parfois une manière particulière de montrer son affection, et ce matin, il m'a réveillé à coups d'oreillers avant de partir. Je voulais lui rendre la pareille, mais…"
Je réussis, progressivement, à me reprendre de mon trouble, et ce fut un regard un peu plus calme que je relevai vers l'Archange tout en complétant ma phrase.
"Comme je l'ai reconnu, cela ne justifie pas mon geste déplacé. Je n'aurais pas dû me laisser aller à ce genre de chamailleries puériles. Je vous suis reconnaissant d'avoir accepté mes excuses, cela ne se reproduira plus…"
Je laissai passer quelques secondes de silence. Une lueur d'admiration respectueuse s'était progressivement allumée dans mon regard, comme toujours lorsque je parlais à un ange important du Paradis.
"Aviez-vous une raison particulière de venir ici, messire ? Souhaitiez-vous voir Romaniel ou moi-même ? Romaniel ne m'a pas dit où il partait, malheureusement, je ne saurais donc vous dire où il se trouve."
Essayant de ne pas me sentir trop mal à l'aise, j'allai refaire mon lit, que j'avais dérangé en attrapant mon oreiller, puis je relevai le regard vers Armisaël.
"S'il est quelque chose que je puisse faire pour vous, je suis à votre entière disposition." |
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